Voyager à moto au Monténégro : Nos incontournables

Les bouches de Kotor

Petit par la taille, mais grand pour la moto. Le Monténégro n’est pas encore une destination réputée pour le tourisme moto, et c’est précisément l’un de ses meilleurs atouts, mais qui risque de ne pas durer.

Coincé entre la Croatie, l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine, ce territoire aux dimensions modestes concentre pourtant une rare intensité géographique : montagnes déchiquetées, fjords méditerranéens, lacs immenses, routes vertigineuses… Le tout à quelques dizaines de kilomètres les uns des autres.

Pour les motards, c’est une promesse : celle de passer en une seule journée du bord de mer aux plateaux d’altitude, des tunnels de pierre brute aux villages suspendus dans le silence.

Mais encore faut-il connaître les bonnes routes, les étapes pertinentes et les subtilités d’un pays aussi beau que contrasté. Voici notre sélection des incontournables à découvrir lors d’un road trip moto au Monténégro, selon l’expertise terrain de Hellenic Rides.

 

Les bouches de Kotor : le fjord adriatique en majesté

Le village de Perast

Difficile d’évoquer le Monténégro sans commencer par les emblématiques bouches de Kotor. Cette baie profonde, souvent qualifiée de fjord — bien qu’elle soit d’origine karstique — s’enfonce lentement dans les terres, dessinant un labyrinthe de bras de mer encerclés de montagnes abruptes. La route qui l’encadre est l’une des plus belles d’Europe.

À moto, on serpente le long de la rive, entre reflets d’eau, clochers de pierre et barques de pêcheurs. Les villages comme Perast ou Prčanj dégagent un charme ancien, entre Venise et l’Orient, avec des façades patinées et des placettes calmes. Plus loin, Kotor, la cité médiévale, se niche au pied de la montagne. Classée à l’UNESCO, elle attire de nombreux visiteurs en haute saison, mais conserve une authenticité palpable, surtout tôt le matin ou en fin d’après-midi.

La route, elle, est étroite, sinueuse, parfois encombrée l’été. Mais chaque mètre parcouru est une récompense. En quittant la baie, on peut grimper vers Njeguši par la route serpentine, avec une série de virages en lacets offrant une vue à couper le souffle sur les bouches en contrebas. Un classique du road trip monténégrin.

Le parc national du Durmitor : montagnes, virages et nature brute

Le parc national de Durmitor

Changer d’univers en deux heures de route : c’est l’un des privilèges rares que permet le Monténégro. Depuis la douceur côtière, on peut rejoindre le parc national du Durmitor, au nord du pays, et découvrir un monde de hautes montagnes, de forêts denses et de silence minéral.

La route P14 entre Žabljak et Plužine est sans doute la plus spectaculaire du pays. Elle traverse des paysages de haute altitude, parfois désertiques, avec une succession de cols, de plateaux, de pâturages et de vues sur des canyons vertigineux. Le tracé est exigeant, mais fabuleux.

Sur la route, le pont Đurđevića Tara surplombe l’un des canyons les plus profonds d’Europe. Il offre un panorama saisissant et mérite un arrêt prolongé. Ici, les températures sont plus fraîches, même en été. Un équipement adapté est nécessaire, tout comme une certaine autonomie : les villages sont espacés, les stations-service plus rares, mais l’isolement fait partie de l’expérience.

Le lac de Skadar : entre eau, collines et routes suspendues

La rivière Crnojevica et le lac Skadar

À la frontière avec l’Albanie, le lac de Skadar étend ses eaux calmes dans un décor de collines verdoyantes et de berges sauvages. C’est le plus grand lac des Balkans, mais aussi l’un des moins fréquentés par les voyageurs à moto. Et c’est tant mieux.

La route sud du lac, entre Virpazar et Ostros, est un pur plaisir de conduite. Elle serpente entre rochers, vignes, falaises, et offre régulièrement des points de vue sur les îlots, les hérons, les roseaux balayés par le vent. Certaines portions sont très étroites, avec des tunnels non éclairés et des virages aveugles. Rien d’infranchissable, mais il faut rester attentif.

Un détour vers Rijeka Crnojevića est vivement recommandé. Ce petit village, situé en amont du lac, possède un pont de pierre historique et des rives paisibles. C’est aussi un excellent point de départ pour une virée en barque dans les canaux naturels. Idéal pour casser le rythme d’une journée de route.

Le parc de LovCen et la route serpentine : un panorama sur tout le pays

La route serpentine au-dessus de Kotor

Si vous cherchez la route emblématique du Monténégro, celle que l’on photographie dans tous les guides sans toujours la nommer, vous la trouverez entre Kotor et le mont Lovćen. Cette portion historique, bordée d’épingles à cheveux et de vues panoramiques, relie la mer au mausolée de Njegoš, perché à plus de 1600 mètres d’altitude.

La montée depuis Kotor est un classique. La route serpentine enchaîne les virages serrés avec une vue plongeante sur la baie. Chaque lacet dévoile un nouvel angle, jusqu’à ce que l’on domine l’Adriatique d’un seul regard. Au sommet, le mausolée de Njegoš, figure fondatrice du pays, permet de contempler une bonne partie du territoire — voire, par temps clair, les côtes italiennes.

La côte sud : Budva, Sveti Stefan et Petrovac

Sveti Stefan

Retour en bord de mer. La côte sud du Monténégro, plus touristique et construite, peut sembler à première vue moins propice à un road trip moto. Et pourtant, elle réserve quelques tronçons superbes, notamment entre Budva et Petrovac.

Budva, souvent animée, peut être évitée si l’on préfère les ambiances plus calmes, mais sa vieille ville mérite un regard. Plus au sud, le village de Sveti Stefan, célèbre pour son îlot-hôtel très exclusif et relié à la terre par un isthme de sable, offre un point de vue spectaculaire depuis la route en hauteur. Enfin, Petrovac, plus modeste, constitue une halte agréable et moins fréquentée.

En haute saison, la circulation peut être dense sur cet itinéraire, surtout aux abords des plages. Mieux vaut prévoir ces portions en matinée ou en toute fin de journée pour en profiter sereinement. Hors saison, en revanche, c’est un pur plaisir.

 

Nos conseils pour un voyage à moto au Monténégro

Le Monténégro parait petit sur une carte, mais les routes de montagne, les pauses panoramiques et les portions techniques et sinueuses allongent naturellement les temps de trajet. Il est donc recommandé de ne pas viser trop de kilomètres par jour. Une moyenne de 150 à 200 kilomètres, en fonction du relief, permet de rouler sans stress tout en profitant des lieux.

Le rythme idéal combine des matinées de roulage, des après-midis plus calmes et quelques jours avec peu de moto pour souffler ou explorer à pied. Le pays se prête bien à cette respiration.

La conduite au Monténégro exige une attention soutenue. Les routes secondaires ne sont pas toutes en bon état, la signalisation est parfois absente, et les conducteurs locaux peuvent adopter une conduite rapide. Mais globalement, avec prudence et anticipation, la circulation reste avant tout un plaisir.

Le meilleur moment pour découvrir le pays à moto se situe entre mai et juin, puis entre septembre et octobre. La météo est agréable, les routes sont dégagées, les hébergements disponibles. Juillet et août peuvent convenir, mais la chaleur et le tourisme important sur la côte rendent certains itinéraires moins agréables.

Enfin, le Monténégro peut s’intégrer dans un itinéraire plus large : une entrée par la Croatie (Dubrovnik), une boucle par la Bosnie, ou un passage par l’Albanie selon la durée du séjour. Les douanes sont franchissables facilement avec des papiers en règle, mais mieux vaut bien anticiper les assurances et les formalités spécifiques.

 

Pourquoi Hellenic Rides pour organiser votre voyage à moto au Monténégro ?

Le Monténégro n’a rien d’un pays de passage : il est une destination à part entière, condensée de Méditerranée et de Balkans, de virages et de contemplation. On y roule pour le plaisir, mais aussi pour le silence, les contrastes, les perspectives.

Découvrir le Monténégro avec Hellenic Rides, c’est s’offrir une immersion sans les incertitudes. Nos circuits sont conçus pour éviter les pièges classiques : étapes trop longues, routes mal choisies, hébergements mal situés. Nous construisons chaque parcours en tenant compte de la topographie, de la circulation réelle, du plaisir de conduite, mais aussi des moments de pause nécessaires.

Nous alternons les portions spectaculaires — comme la baie de Kotor, la P14 du Durmitor ou les lacets du Lovćen — avec des routes plus douces, plus secrètes. Nos hébergements sont choisis pour leur accueil, leur localisation et leur authenticité. Nos motos sont préparées, équipées, révisées. Et nous vous accompagnons, depuis la préparation jusqu’au retour, avec briefing, assistance et conseils adaptés.

À ceux qui aiment rouler loin des autoroutes, au rythme des reliefs et du vent, le Monténégro offre un terrain de jeu à la fois accessible et grandiose.

Avec Hellenic Rides, ce voyage devient non seulement possible, mais fluide, harmonieux, et parfait pour les motards amateurs de virages, de nature et d ‘authenticité.

Suivant
Suivant

Croatie : la route D8 en moto